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“Nous observons, nous construisons, nous établissons, puis nous détruisons et recommençons” - Le cas de Scalezia !

Publié le

06

June

2023

Olivier Croce

Olivier Croce

Founder & Managing Director

Publié le

06

June

2023

Cette semaine, Olivier a eu l’occasion d’échanger recrutement avec Louise Jacques, Head of People chez Scalezia, la plus holistique des agences de growth marketing !


Nous avons discuté culture d’entreprise, approche systémique, soft skills et bien plus.

Bonne lecture !

Enchanté Louise ! Peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?

Bonjour Olivier ! Merci de m’accueillir. J'ai rejoint Scalezia en octobre dernier, une structure encore relativement jeune puisqu'elle a un peu plus de deux ans maintenant. 

J'ai passé mes trois premières années professionnelles chez Equans, une entreprise d'une envergure considérable, où j'ai pu faire mes premières armes en tant que généraliste RH. J'avais un large périmètre de responsabilités, mais qui ne me permettait pas nécessairement de me concentrer sur des missions de développement RH telles que celles que j’expérimente aujourd’hui. J'évoluais dans un environnement déjà bien établi et processé.

Après ces trois années riches en apprentissage, j'ai fait le choix de me tourner vers un environnement très différent : l'écosystème des start-ups. C'est à cette occasion que j'ai rencontré Christian et Benoît de Scalezia. Ils étaient à la recherche de leur premier "élément People" pour développer et internaliser leur système.

Aujourd'hui, mon rôle est de mettre en réseau et en harmonie toutes les fonctions qui composent notre structure. Je travaille actuellement au développement de la fonction People au sein de Scalezia. Pourquoi parler de développement ? Parce que dans le contexte de la création de ce poste, il y avait énormément à construire et à structurer. Nous ne manquons certainement pas d'idées et d'ambition chez Scalezia, et depuis quelques mois je m’applique à coordonner et mettre en musique tout cela !

Scalezia, kézako ?

L'approche de Scalezia est de proposer et déployer une vision très holistique et 360 de la croissance d'entreprise. Nous travaillons donc avec le client sur plusieurs dimensions : produit, marketing, revenus, growth et système, ce dernier élément permettant la synergie des quatre premiers axes de développement. Aujourd'hui, nous travaillons principalement avec des TPME, startups et scale-ups, dans des secteurs d'activité et à des niveaux de développement business très variés. 

Pour ces raisons nous nous appuyons sur un pool de compétences pluriel et solide : notre collectif d’experts. 

Justement, peux-tu me parler un peu plus de votre culture d’entreprise ?

Notre culture d'entreprise est basée sur quelques principes fondamentaux.

Le premier est la surdélivrance, que nous symbolisons par la formule "Just Give It", autrement dit donne avant de recevoir, la performance et la réciprocité sont au coeur de notre développement. 

Dans cette quête de performance nous valorisons l'efficacité plutôt que la productivité. Une forme d’expérience autotélique pour emprunter les mots de Benoît. Cette idée se traduit par le fait de se consacrer avec toute son énergie à ce qui est vraiment essentiel. C'est cette énergie donnée à l'essentiel qui nous permet d'avancer. C'est une valeur que nous mettons en avant lorsque nous recrutons de nouveaux membres pour notre équipe et un bon moyen de faire du travail une source d’énergie.

J’ajouterais également que nous nous voulons disruptifs, tant dans notre mission que dans notre vision. 

Notre mission est d’être l’acteur le plus prolifique en matière de croissance entrepreneuriale avec au service de cette mission une vision bien particulière qui tient au succès d’une approche holistique et proactive de la croissance. On rassemble l’ensemble des savoirs, on les rationalise et on les diffuse, telle une encyclopédie de l'entreprenariat mais version vivante et pratique. 

Il nous tient aussi à coeur de défendre par l’exemple une nouvelle manière d’entreprendre plus saine, plus pérenne et plus respectueuse de l’humain. Chez Scalezia nous nous efforçons de dessiner une organisation du travail détachée des variables d’espace et de temps, une entreprise dans laquelle ces sujétions ne conditionnent plus l’efficience du travail mais participe au modèle économique et à la culture de notre entreprise. 

Par rapport à d’autres agences, que faites-vous différemment ?

La différence fondamentale entre Scalezia et d'autres agences repose principalement sur deux aspects.

Premièrement, notre approche est axée sur le principe de "faire avec" le client et non "faire pour" le client. Notre objectif est de travailler en tandem avec le client, c’est l’Advisory, nous nous positionnons comme copilote de la croissance de notre client, et non comme simple pilote dont la seule mission serait d'exécuter pour le client sans lui donner les moyens de comprendre, d’assimiler et d'agir par lui-même. 

En pratique, cela signifie que nous impliquons pleinement le client dans la réflexion et l'activation de sa croissance au cours des différents sprints qui composent nos programmes. C'est un processus beaucoup plus interactif et collaboratif que celui qui consisterait à recevoir un brief client duquel découlerait des campagnes externalisées à l’agence et dont la conclusion consisterait à en partager les résultats.

Deuxièmement, notre approche est très holistique. Nous croyons que la croissance ne vient pas du confinement des activités, mais de leur mise en synergie. Nous cherchons à connecter tous les aspects de la croissance d'une entreprise dans un système en alliant le produit, le marketing, les revenus, et le growth. Notre objectif est de faire communiquer toutes ces composantes de façon quasi algorithmique pour favoriser un développement plus sain et plus durable de l’entreprise.

Olivier : J’ai moi-même une formation de coach d’organisation, et je reconnais beaucoup de cette culture dans ton wording !

C'est effectivement le cas. Nos fondateurs, nourris par l’approche systémique, ont impulsé cette vision et cette philosophie qui guide nos actions et nos itérations pour nous même et pour nos clients.

En interne, nous avons vraiment développé notre capacité à créer des liens et des réseaux. Nous ne suivons pas une approche cloisonnée, mais plutôt une approche systémique de nos expertises et contributions communes.

Par exemple, je cherchais récemment à améliorer ma technique de screening call, je me suis très largement inspirée d’un de nos articles sur l'appel de découverte commercial. Ici la conclusion c’est que les techniques de l'appel de découverte commerciale et du screening call en recrutement gagnent à s’enrichir l’une de l’autre, résultat les croisements entre les expertises sales et people méritent d’être investies.


Olivier : Pour moi, les ressources humaines et le recrutement sont deux métiers distincts. Je vois le recrutement comme un métier très axé sur le business, se situant à l'intersection de trois domaines : la vente, le marketing et le coaching.

D’ailleurs, rares sont les structures qui, comme vous l’avez fait, recrutent un Head of People en étant moins de 10.

Je pense que c'est précisément l'une des choses qui m'a attiré chez Scalezia. Dans cette vision, toutes les fonctions, y compris la fonction People, participent au système global de l'entreprise. Nous ne voyons pas la fonction RH de manière limitée ou bornée. Au contraire, c'est pour cette raison que Benoît, Christian & Jules projetaient le recrutement d’un responsable People assez tôt.

Notre démarche est de pratiquer ce que nous prêchons, en travaillant sur cette mise en système et en anticipant le développement de l'entreprise. Nous ne voulons pas accumuler une "dette" importante dans ce domaine qui pourrait devenir problématique à mesure que l'entreprise grandit. Aujourd'hui, nous sommes 23, et nous serons bientôt 30, avec encore plus de projets pour l'année à venir.

Je suis ravie d'être arrivée à ce stade de développement car cela m'assure une polyvalence que je n'avais jamais connue auparavant, bien au-delà de ce qui pourrait être attribué au rôle traditionnel des RH. Cela me permet vraiment d'appliquer cette approche systémique.

J'apprends à vivre une nouvelle fonction RH chez Scalezia, plurielle et agile : nous sommes constamment en train d'itérer. Nous observons, nous construisons, nous établissons, puis nous détruisons et recommençons.

Arriver tôt dans ces fonctions m'a permis d'avoir cette approche itérative et d'apprendre à ne plus craindre ce processus. En quelques mois seulement, j'ai beaucoup travaillé sur ma vélocité, et je pense que la fonction RH et les processus RH ne peuvent se nourrir que de cette méthode. C'est pour cela que je suis convaincue que c'était sans doute l'une des meilleures décisions que d'intégrer la fonction RH dès le début de notre croissance.

Quels sont les profils que vous recrutez, aujourd’hui ?

Notre principal objectif à l’heure où l’on échange est de recruter pour le collectif. Actuellement, c'est Charlotte, notre Community Builder, qui gère ce recrutement en lien avec l'équipe Advisory. Nous avons un flux de recrutement plutôt solide, on a récemment atteint le pallier des 80 experts et on recrute encore pour les cinq piliers qui composent notre accompagnement.

En effet, les besoins sont nombreux, notamment en termes de disponibilité de nos experts. Étant parfaitement conscients que nous ne pouvons pas leur demander une disponibilité continue et absolue, nous recrutons en nombre suffisant pour permettre cette rotation et la contribution de tous.

Et en termes de soft skills ?

Nous recrutons des entrepreneurs capables de transposer et transformer leurs compétences avec pédagogie, capables de transmettre et le cas échéant, de vulgariser ces techniques auprès des clients.

L'enjeu est vraiment de délivrer les clés aux clients, de travailler avec eux toujours dans cette philosophie du “faire avec”

Nous avons un large vivier de clients, allant des startups en phase de démarrage à des scale-ups plus matures. Naturellement, l'approche et les objectifs ne seront pas les mêmes selon le type d'entreprise avec laquelle nous travaillons ce qui implique des recrutements tout aussi complets.

Nous attendons également de ces experts un service à la hauteur des attentes de nos clients, ce qui implique des aspects plus pratiques comme l’efficacité, la disponibilité et la réactivité. 

En conclusion, cette capacité pédagogique, cette volonté et cet enthousiasme à transmettre sont vraiment ce que nous recherchons, en plus de la méthode et de l'expertise. 

Dernière question : pourquoi ne faut-il PAS vous rejoindre ?

Si quelqu'un craint le changement, l'évolution constante, l'apprentissage continu et ne veut pas être poussé hors de sa zone de confort, alors notre environnement pourrait ne pas être le meilleur pour cette personne.

De plus, compte tenu de notre approche très systémique, les individus qui préfèrent travailler seuls peuvent rencontrer des difficultés. Nous valorisons énormément la collaboration et la coopération, impliquant souvent des équipes mixtes sur divers projets. Si quelqu'un a une vision très compartimentée de son rôle et n'est pas curieux ou ouvert à l'idée d'apprendre et de s'impliquer dans d'autres domaines, alors notre environnement de travail pourrait ne pas lui convenir. On donne dans l’intensité et la solidarité.

Un grand merci pour cet échange très riche, Louise !